Le présent article se focalise sur la dimension destructrice, attachée aux Juifs, mise en relief dans les œuvres littéraires dès les années 1930 et dans l’après-guerre. L’homme-clandestin, l’émigrant, le pourchassé et le dépossédé – tel est le Juif qui se dessine dans les œuvres des écrivains luxembourgeois (Paul Palgen, Peter Faber) et français (Jean-Paul Sartre) qui présagent, à certains égards, les événements néfastes à venir. La zone dans laquelle le Juif est relégué est celle qui l’expulse vers la périphérie de l’espace habitable, à l’instar de ce tableau de Charlotte Salomon dans lequel la croix gammée parsème la rue comportant des inscriptions – qu’ils n’en veulent pas, de Juifs, au sein de l’espace aryanisé.

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